Cet étrange
hybride est le fruit des amours d'un
zèbre et d'une
jument. Devenu très
populaire au Etats-Unis, il est encore
rarissime en Europe, où l'on peut compter les représentants de cette
nouvelle race sur les doigts de la
main.
Le zorse est né aux
États-Unis, où il compte désormais
plusieurs éleveurs. Quelques passionnés le défendent
farouchement.
Papa zèbre et maman cheval Le zorse (terme américain formé sur zebra, zèbre, et horse, cheval,) est né du croisement d'un
zèbre de Grant et d'une
jument. Le zorse peut être mâle
ou femelle, mais, comme tous les hybrides, il est toujours
stérile. Le
fond de sa robe est celui des gènes dominants de la
mère, le
père transmettant, lui, son patron
rayé avec plus ou moins de force. Voilà pourquoi
certains zorses sont essentiellement zébrés sur les
membres, tandis que d'autres présentent un
splendide patron de zébrures très contrastées sur l'
ensemble du corps.
Les
premières naissances, aux États-Unis, sont presque toutes survenues avec des juments
quarter horse. Mais les éleveurs qui se passionnent pour cet
hybride à rayures étendent de plus en plus leurs essais à d'autres races, espérant mêler les qualités
athlétiques et la
résistance naturelle du zèbre aux capacités sportives du trakehner, du lusitanien, etc. L'expérience a également été tentée avec des ânes et des poneys.
En revanche, toutes les
tentatives de croisement d'un
cheval mâle avec un
zèbre femelle ont échoué, la saillie ne prenant
pas ou la grossesse n'arrivant
pas à terme. Quelques
poulains sont néanmoins nés de ces expériences, mais
aucun n'a vécu jusqu'à l'âge adulte.
Si l'on en croit ses
partisants, le zorse est une monture
fort douée. Il semble hériter de la
vitesse de son père - le zèbre est l'un des mammifères les plus
rapides - et présente un don naturel pour le
saut. II est
vif, très
souple et remarquablement
endurant. C'est aussi un animal fort et résistant. II est de surcroît
très intelligent et semble capable d'assimiler très rapidement ce qu'on veut lui enseigner.
Beaucoup de qualités, donc, qui semblent le promettre à un
bel avenir. Les propriétaires et les éleveurs affirment d'ailleurs qu'ils l'utilisent en équitation
western et comme monture de
loisir et d'extérieur avec des résultats
très satisfaisants.
Le zorse est fort, rapide, bon sauteur, certes, mais certainement
pas bâti pour la selle. Ses épaules
étroites et un garrot
inexistant rendent l'arrimage de la selle
bien délicat - cette dernière ayant quelque peu tendance à partir vers l'
avant. Comme si cela ne suffisait pas, le zorse a une peau
très lâche qui tourne comme une chaussette trop grande. Si, donc, vous parvenez à empecher la glissade de la selle vers l'avant, vous aurez peut-être plus de mal à l'empêcher de
tourner.
Le
sauvage toujours présent Par ailleurs, la plupart des témoignages sérieux concordent: le zorse conserve
toujours une grande part de
sauvagerie et reste peu sûr. Les gènes de son
père s'expriment plus
ou moins fortement, mais ne sont
jamais absents. Il ne faut pas perdre de vue que le
zèbre doit sa
survie dans la savane à sa
méfiance, à sa
réactivité et à une facilité à fuir rapidement à la moindre alerte. La «
proie» qui vit dans le
zorse s'oppose à une
complète domestication et fait de lui un animal extrêmement
délicat à manier. Seuls les meilleurs professionnels du dressage
éthologique peuvent espérer développer une relation
sûre avec ce fils d'un
grand sauvage.
Le
fond de robe vient des gènes dominants de la
mère, mais les zébrures, les oreilles, plus grandes et plus rondes, la crinière érigée, sont héritées du
père. Quant au caractère, le sauvage et le domestique
cohabitent avec plus ou moins de
bonheur!